Avec Ben Affleck, Bryan Cranston, John Goodman.
Téhéran, 1979. Les employés de l'ambassade américaine sont retenus prisonniers par les Gardiens de la Révolution alors que six diplomates parviennent à s'échapper et se réfugient chez l'ambassadeur du Canada. La CIA charge un de ses agents, Antonio Mendez, de les exfiltrer.
À la suite de la projection d'Argo de Ben Affleck.
« Argo n'aurait jamais fonctionné si le film n'était pas inspiré d'un fait réel car les gens n'auraient jamais pu avaler pareille histoire. »
Ben Affleck
Rafi Pitts, cinéaste iranien, en exil depuis le début des années 2010, racontera comment il s'est retrouvé impliqué sur le tournage d'Argo au point d'être crédité au générique comme « consultant personnel du cinéaste ». Pour Argo, Rafi Pitts a aussi tourné les images en 16 mm intégrées au film de Ben Affleck et tient même un petit rôle (celui d'un officiel du consulat iranien). À tous ces titres, Argo est un film qu'il connaît bien, soit une fiction inspirée d'une histoire vraie qui a défrayé la chronique en son temps : Téhéran, 1979, l'an 01 de la révolution islamique iranienne, invasion de l'ambassade américaine par des émeutiers au service du régime de l'ayatollah Khomeini. Et comment la CIA a littéralement « scénarisé » l'exfiltration de six Américains réfugiés entre les murs de l'ambassade du Canada.
Rafi Pitts est cinéaste. Il grandit à Téhéran auprès de sa mère, décoratrice de théâtre et de cinéma. Il fait la connaissance d'Abbas Kiarostami lors du tournage d'un film néoréaliste intitulé Le Rossignol (1974) dans lequel il tient le rôle principal à l'âge de 7 ans. Il émigre en Europe en 1981 alors que la guerre entre l'Irak et l'Iran bat son plein. En 1991, il est diplômé en cinéma et photographie de la Polytechnic of Central London (Université de Westminster). La même année, il tourne son premier court métrage, En exil, puis un autre, Salandar, en 1994. Depuis 1997, il a réalisé cinq longs métrages de fiction : La Cinquième Saison, Sanam, C'est l'hiver, The Hunter (où il tient le rôle principal) et Soy Nero en 2016. En 2003, il a tourné un long métrage documentaire pour la série « Cinéma, de notre temps » : Abel Ferrara, Not Guilty.
Bernard Benoliel est directeur de l'action culturelle et éducative à la Cinémathèque française.
Tarif B : 9,50 €