La Sentinelle

samedi 19 novembre 2022, 14h30

Salle Henri Langlois

14h30 17h50 (199 min)

Arnaud Desplechin
France / 1992 / 139 min / DCP

Avec Emmanuel Salinger, Thibault de Montalembert, Bruno Todeschini, Marianne Denicourt.

Lors d'un voyage en train, Mathias découvre dans sa valise une tête humaine momifiée. Dès lors, il n'aura de cesse d'en percer le mystère, s'enfermant dans son obsession et s'isolant peu à peu du monde.

« Durant notre travail en commun, la principale référence était les romans de John Le Carré, des chroniques d'espionnage sans péripéties abracadabrantes, aux antipodes de James Bond, qui permettent de parler politique à travers une fiction. Nous avons aussi revu des films de Resnais ou de Truffaut, pas pour copier ou pour faire des citations, mais pour chercher, par exemple, comment un auteur utilise la récurrence d'un thème à l'intérieur d'une histoire. Desplechin cherche à apprendre, à comprendre comment fonctionne un récit, une scène et la manière dont elle s'intègre à un ensemble. » (Emmanuel Salinger)


Dialogue avec Arnaud Desplechin
Animé par Frédéric Bonnaud
60 min

À la suite de la projection de La Sentinelle d'Arnaud Desplechin.

« Je crois que je peux assumer le fait que La Sentinelle s'est construite sur l'idée d'une nostalgie de l'Europe divisée en deux, d'un monde séparé en deux blocs, une binarité qui a nourri le XXe siècle. Dans Trois souvenirs de ma jeunesse (2015), quand le jeune Paul Dédalus (interprété par Quentin Dolmaire) regarde la chute du mur de Berlin à la télévision, il a cette phrase : "Je regarde la fin de mon enfance". »
Entretien avec Arnaud Desplechin, Top Secret : cinéma et espionnage, Flammarion/La Cinémathèque française, 2022

Tarif B : 9,50 €


Arnaud Desplechin est cinéaste. Il a réalisé une douzaine de longs-métrages dont La Sentinelle (1992), Trois souvenirs de ma jeunesse (2015), Les Fantômes d'Ismaël (2017) et Frère et Sœur (2022). Il a mis en scène deux pièces à la Comédie-Française : Père d'August Strindberg en 2015 et Angels in America de Tony Kushner en 2020.

Frédéric Bonnaud est directeur général de la Cinémathèque française.