Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Avec une équipe technique exclusivement composée d'exilés allemands, réalisé en une semaine à la fin de l'été 42, juste après l'assassinat d'Heydrich, Hitler's Madman prend fatalement des accents documentaires : Douglas Sirk sait de quoi il parle, il a rencontré le bras droit d'Himmler lors d'une réception à Berlin. John Carradine incarne Heydrich à la perfection, entre froideur et méchanceté brutale, jusqu'à sa fin qui le ramène à sa condition humaine. Déplacements raides et élocution tranchante, Carradine se comporte « comme un acteur shakespearien, comme le faisaient beaucoup de nazis », note Sirk. À Hollywood, la mode est aux films antinazis, Hitler's Madman séduit Louis B. Mayer, qui l'achète pour la MGM et donne à Sirk des moyens supplémentaires pour retourner certaines scènes. Magnifié par la photo d'Eugen Schüfftan, le film souligne l'opposition entre foi et barbarie. Sirk, avec justesse et sobriété, parvient à émouvoir en montrant l'agonie d'un monstre, et réussit définitivement son examen de passage comme réalisateur aux États-Unis.