Le Gladiateur du futur

vendredi 14 octobre 2022, 19h00

Salle Georges Franju

19h00 20h35 (91 min)

Le Gladiateur du futur Endgame – Bronx lotta finale
Joe D'Amato
Italie / 1983 / 91 min / 35mm / VF

Avec Al Cliver, Moira Chen, George Eastman.

Deux visions opposées de la survie, dans Le Gladiateur du futur et Malevil. Chez Joe D'Amato, à la fin de la Troisième Guerre mondiale, l'heure est à un jeu télévisé barbare, « Endgame », croisement de Battle Royale et Hunger Games, où pleuvent combats de gladiateurs et morts en direct. Pour Christian de Chalonge, la fin des temps prend des allures de poésie baroque après une explosion nucléaire ayant ravagé l'Europe. L'inlassable cycle des passions humaines se remet en place dans un univers bucolique transformé en paysage lunaire. Une proposition rare dans le cinéma français, habitée par la conviction de Michel Serrault et Jean-Louis Trintignant.

Le générique du Gladiateur du futur s'ouvre sur des images d'explosions nucléaires. Après la catastrophe, une société totalitaire s'est intallée, les individus « différents », dont des mutants, sont traqués et exterminés. Le pouvoir met en place des jeux télévisés, des combats de gladiateurs pour distraire les foules. Réalisé par Aristide Massacessi, qui abandonne ici son pseudonyme courant, Joe D'Amato, pour celui de Steven Benson, Le Gladiateur du futur s'inspire des succès de Mad Max et de New York 1997, ainsi que de celui de Running Man à qui il pompe l'idée des épreuves guerrières. On y retrouve sous pseudonyme de nombreux fidèles de l'œuvre de ce touche-à-tout érotomane de Joe D'Amato (Laura Gemser, Gabriele Tinti, George Eastman). Certaines trouvailles d'une cruelle poésie (le combat avec des moines aveugles, les mutants mi-humains, mi-animaux) font très vite oublier la minceur des moyens alloués à la production. Le charme inoxydable du post-apo italien.