L'Ange ivre

jeudi 27 octobre 2022, 19h00

Salle Henri Langlois

19h00 21h40 (158 min)

L'Ange ivre Yoidore tenshi [酔いどれ天使
Akira Kurosawa
Japon / 1948 / 98 min / DCP / VOSTF

Avec Takashi Shimura, Toshirō Mifune, Michiyo Kogure.

Un médecin alcoolique est contraint de soigner un truand blessé à la main. Après examen, il diagnostique la tuberculose, mais son patient refuse d'accepter la vérité.

Pièce charnière de l'œuvre de Kurosawa, réalisée dans le Japon d'après-guerre, ce fascinant tableau des bas-fonds de Tokyo annonce les motifs des films à venir et révèle le charisme animal de l'acteur totem, Toshiro Mifune.


60 min

À la suite de la projection de L'Ange ivre d'Akira Kurosawa.

« Avec ce film, j'ai fait "mon" œuvre. Ce qui avait commencé à pousser dans Un merveilleux dimanche (1947) a éclos ici. Le héros devait être le docteur ivre. En concevant le projet avec Uegusa [coscénariste du film], nous trouvions le docteur peu intéressant et nous nous étions aperçus qu'il n'avait aucun défaut. J'ai donc songé à en faire un alcoolique. Si cette œuvre a donné une impression de fraîcheur, c'est grâce à ce point. À cette époque, tous les gens se contentaient de donner à un personnage bon toutes les vertus et à un mauvais tous les vices. »
Akira Kurosawa, 1964

« Avant L'Ange ivre, la musique n'était qu'un accompagnement ; pour une scène triste, je mettais toujours une musique triste. C'est en travaillant avec Fumio Hayasaka que je me suis mis à penser en termes de contrepoint du son et de l'image, par opposition à l'idée d'une union de ces deux composants. »
Akira Kurosawa, Comme une autobiographie, 1997


Nicolas Saada est réalisateur et scénariste. Il a été critique de cinéma et journaliste (Cahiers du cinéma, l'émission Nova fait son cinéma consacrée à la musique de film sur Radio Nova). Il a notamment réalisé Espion(s) en 2009 et, en 2015, Taj Mahal.