Le deuxième volet de la trilogie des Trois Mères : une jeune New-Yorkaise s'installe dans un immeuble abritant l'une des trois sorcières qui dominent le monde. Épaulé par Mario Bava, Argento invente un univers de folie onirique, où éclate sa passion pour l'architecture et l'opéra. Et où forces occultes et atmosphère de conte de fées se rejoignent en une poésie macabre, infernal mélange de peur et de plaisir.

Deuxième volet de la trilogie des Trois Mères, Inferno succède à Suspiria en en reprenant certains codes et en s'en détachant tout à la fois. De nouveau, forces occultes, chuchotements et mains gantées, de nouveau une atmosphère de conte de fées. Le parcours de la jeune Rose file l'analogie avec La Belle au bois dormant, et en la plongeant littéralement dans une cave inondée, Dario Argento nous précipite dans un univers de folie onirique défiant toute logique, excepté celle du rêve. Les décors témoignent de la passion du cinéaste pour l'architecture, son amour de l'opéra s'affirme avec un air du Nabucco de Verdi. Mais les rouges sang et bleus vifs de Suspiria se sont fait rose et bleu doucereux, sous l'influence du génial Mario Bava, la palette s'est estompée pour porter la poésie noire et macabre de cet infernal mélange de peur et de plaisir.