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Nouvelle descente dans l'univers du film policier français des années 1980, période particulièrement riche, quantitativement, pour le genre. Le goût pour les conventions du polar se mêlait en effet, alors, à diverses préoccupations politiques produites par l'effervescence utopiste qui imaginait encore, en début de décennie, la possibilité d'un changement plus ou moins radical de la société française. En 1982, Boulevard des assassins est adapté par André G. Brunelin et Boramy Tioulong du roman de Max Gallo Une affaire intime. Le film décrit le parcours d'un écrivain (Jean-Louis Trintignant) momentanément installé dans une ville balnéaire du Sud de la France, et qui découvre l'existence de magouilles immobilières auxquelles serait mêlée la municipalité. Il fut facile, à l'époque, de voir dans Boulevard des assassins une description à peine cryptée des scandales qui frappaient alors la ville de Nice sous la coupe de son maire Jacques Médecin. Mélangeant la dénonciation politique, obsession alors en vogue dans le cinéma français, et les ficelles du thriller paranoïaque, le film est l'unique réalisation pour le cinéma de Boramy Tioulong, cinéaste d'origine cambodgienne qui, après avoir été assistant, notamment de Pierre Schoendoerffer, a essentiellement travaillé pour la télévision. Le casting est particulièrement riche, qui compte Marie-France Pisier, Stéphane Audran et Victor Lanoux, superbe en édile chef de gang.
Jean-François Rauger