Journée d'étude en deux sessions (9h30-13h00 et 14h30-17h30) en partenariat avec le CNC.
La restauration des films muets, tournés en leur temps sur support argentique, soulève depuis longtemps des questions spécifiques, renouvelées (résolues ?) désormais par l'avènement et l'évolution des techniques numériques. Aussi, tout au long de cette Journée d'études, des professionnels viendront dire comment les films muets se restaurent aujourd'hui, selon quelles méthodes, avec quelles technologies et quels partenaires.
Comment « reconstruire » un film, en retrouver le montage originel et la narration ? Comment reproduire les couleurs originelles (peintures, teintages, virages) avec les techniques actuelles ? Comment accorder images et musiques, aussi bien celles de la partition originale que des écritures contemporaines, jouées en live ou enregistrées et ajoutées au support de projection numérique ? Comment montrer ou remontrer ces films rénovés : dans quels lieux ? Sur quels écrans ? Pour quels publics ?
Historiens, documentalistes et restaurateurs, archives, laboratoires, auditoriums, pouvoirs publics, porteurs de projet et ayants-droits, cinémathèques et festivals travaillent de concert pour sauver ces œuvres et, finalité ultime et raison de tant d'efforts et de soins, pour les porter jusqu'à un public contemporain.
Cette Journée décrira des projets concrets, accomplis ou en cours : la préservation des « livres à films », ces objets cinématographiques des tout premiers temps et, entre autres exemples, la restauration de l'œuvre d'André Antoine, des longs métrages hongrois de Michael Curtiz, des films de Musidora, du monumental Napoléon d'Abel Gance...
Cette Journée du cinéma muet montrera ce qu'il en coûte, à tous les sens du terme, pour que le cinéma d'hier reste un spectacle d'actualité et d'avenir, pour qu'il continue d'être programmé de façon renouvelée et, ainsi, sans cesse redécouvert grâce à l'exhumation de toutes ses beautés.