Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Restauration 4K par L'Image Retrouvée et Mercury Films pour ToutJustFilms.
Alors qu'il enchaîne les films sulfureux depuis l'immense succès d'Emmanuelle, son premier long métrage en 1974, Just Jaeckin signe, avec Le Dernier amant romantique, une parenthèse plus romanesque dans sa filmographie. Photographe de mode pendant les années 1960 pour Elle, Marie Claire ou encore Vogue, le cinéaste connaît les coulisses parfois sombres et controversées de ces usines à papier glacé, où les apparences priment sur la vérité. Par le prisme de son personnage principal, une journaliste qui travaille pour un magazine new-yorkais, il s'engage sur la voie de la satire afin de dénoncer des médias aussi omniprésents que condescendants. Présentée comme une femme indépendante, ouvertement qualifiée de « féministe », Élisabeth cherche celui qui saura mêler beauté, finesse d'esprit et sens de la romance. Dans cette quête illusoire, elle organise un concours par lequel le réalisateur égratigne l'objectification de l'homme, soumis, lui aussi, à la subjectivité et à la compétition. Grâce à cette inversion des rapports de force, Just Jaeckin raconte la libération féminine sur l'autel contemporain de la jeunesse qui se fane et du pouvoir à conquérir. En plein duel d'ego, Dayle Haddon et Gérard Ismaël incarnent, avec sensibilité, ces protagonistes ambivalents, rattrapés par une histoire d'amour inattendue, dont le souvenir veut sauvegarder la tendresse.
Éléonore Marabello