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Restauration 4K par Gaumont, d'après le négatif nitrate original.
5 avril 1929 : Tu m’appartiens ! est présenté au Théâtre des Champs-Elysées, lors d’une des dernières manifestations offertes au prestige du cinéma muet, avant l'avènement du parlant, séisme qui va mettre à mal les productions françaises. Tu m’appartiens !, œuvre à vocation internationale, ne fera pas exception. Le scénario est pourtant signé Alfred Machard, romancier à la mode, et met en scène deux immenses vedettes : l’Allemand Rudolf Klein-Rogge, célèbre pour avoir prêté sa silhouette et son étrange masque à des œuvres majeures de l’expressionnisme (dont le sinistre docteur Mabuse de Fritz Lang), ici à contre-emploi, et l’Italienne Francesca Bertini. Éternelle femme fatale, l’actrice a accumulé depuis 1910 les triomphes sous la férule de la crème des cinéastes italiens et tente de poursuivre sa carrière éblouissante.
Maurice Gleize a voulu s’évader à de nombreuses reprises à la dramaturgie conventionnelle du film, pour se livrer à des morceaux de bravoure étrangers à une esthétique globale. On retient la séquence de la rafle, digne de Pabst, celle de l’ascension sociale de la Bertini montrée à travers une succession d’arrivées d’automobiles de plus en plus luxueuses. On retient enfin la volonté du metteur en scène de ponctuer l’action par des gros plans sonores mais muets (horloges, appareils téléphoniques...), et par un montage qui se veut frénétique. Tu m’appartiens ! vaut finalement surtout pour le port de reine et la photogénie inchangée de l’éternelle Francesca Bertini.
Pierre Philippe