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En filmant la pièce de Goldoni mise en scène par Jacques Lassalle à la Comédie-Française, Jean Douchet a évité deux écueils courants : la redondance ennuyeuse du théâtre filmé, tel que la télévision l'a souvent assené, et « l'effet cinéma », souvent bien artificiel et trop voyant dans sa tentative « d’aérer » les pièces de théâtre. Discours de la méthode :
“L'art dramatique est la base et du théâtre et du cinéma ; simplement le cinéma possède des moyens qui libèrent des effets dramatiques que le théâtre ne peut pas avoir. Mais c'est la même famille, et il n'y a aucune raison de sacrifier l'un à l'autre. Je ne voulais donc pas faire du "théâtre filmé" mais "filmer le théâtre". Il fallait alors inventer un véritable espace de cinéma. La première opération a été de transplanter tout le dispositif théâtral dans un studio de cinéma, apte aux déplacements de caméra. Mais il fallait aussi ne rien changer à la pièce, conserver les mêmes décors en apportant des modifications. Il fallait retravailler la lumière, mais sans la changer. Ce qui différencie fondamentalement le théâtre du cinéma, c'est qu'au théâtre, il y a du vivant sur scène et le public de la salle est vivant, il y a communication entre deux organismes vivants. Au cinéma, seul le public est vivant, le reste est mort. Avec ce film, j'ai voulu faire la démonstration que du vrai théâtre, c'est aussi du vrai cinéma. D'ailleurs, les plus grands cinéastes sont ceux qui utilisent le théâtre : Renoir, Ford, Mizoguchi. Un cinéaste qui oublie le théâtre n'est pas un grand cinéaste.”
Jean Douchet, propos recueillis par Frédéric Bonnaud pour Les Inrockuptibles, novembre 1995