On vous parle de Prague : Le deuxième procès d'Artur London

jeudi 31 mars 2022, 17h00

La Filmothèque du Quartier latin Hors les murs

17h00 19h20 (137 min)

Chris Marker
France-Belgique / 1969 / 28 min / DCP

Avec Yves Montand, Simone Signoret.

Sur le plateau du tournage de L'Aveu, les interviews d'Artur London, Jorge Semprún, Costa-Gavras, Yves Montand, Simone Signoret et de techniciens du film.

Restauration 2018 d'après négatif.


Le 29 juillet 2012 à Paris disparaissait Chris Marker. Dans une lettre adressée quelque temps auparavant à Costa-Gavras, il faisait part de son souhait que la Cinémathèque assure la conservation de ses archives professionnelles. Quelques 550 cartons inventoriés et une exposition plus tard, découverte de ce Voyage à Moscou (rushes), quasiment tourné-monté en 1990, aux côtés de Costa-Gavras, Jorge Semprún et Yves Montand. Ensemble, ils « retournent » montrer L’Aveu en Russie, en pleine fin de Perestroïka, en pleine fin de l’homme rouge. Armé de son caméscope, Marker filme et enregistre les commentaires, endosse le rôle de contemporain capital, selon cette méthode ethnographique unique qu’il a mise au point (le bout à bout des rushes en témoigne, comme cette scène insert d’un court échange avec Florence Malraux, également du voyage, ou cette autre scène hallucinante où Montand désigne les emplacements d’un dîner mythique avec Kroutchev et Simone, en 56, dans une petite antichambre de l’Opéra).
Et puis Marker part en solitaire à la rencontre des Russes, « les gens biens » - pour reprendre l’expression de Signoret dans On vous parle de Prague -, fixant certains visages, scannant la foule, repérant des vendeurs à la sauvette de Pravda non officielle, se rendant au cimetière sur la tombe de Vyssotski, s’attardant sur un chat, bien évidemment.

Émilie Cauquy


Chris Marker
France / 1990 / 109 min / DCP

Étonnant journal de voyage inédit tourné en mini-dv, à l’occasion d’une projection de L’Aveu à Moscou en 1990, en compagnie de Costa Gavras, Jorge Semprún et Yves Montand.

Le 29 juillet 2012 à Paris disparaissait Chris Marker. Dans une lettre adressée quelque temps auparavant à Costa-Gavras, il faisait part de son souhait que la Cinémathèque assure la conservation de ses archives professionnelles. Quelques 550 cartons inventoriés et une exposition plus tard, découverte de ce Voyage à Moscou (rushes), quasiment tourné-monté en 1990, aux côtés de Costa-Gavras, Jorge Semprún et Yves Montand. Ensemble, ils « retournent » montrer L’Aveu en Russie, en pleine fin de Perestroïka, en pleine fin de l’homme rouge. Armé de son caméscope, Marker filme et enregistre les commentaires, endosse le rôle de contemporain capital, selon cette méthode ethnographique unique qu’il a mise au point (le bout à bout des rushes en témoigne, comme cette scène insert d’un court échange avec Florence Malraux, également du voyage, ou cette autre scène hallucinante où Montand désigne les emplacements d’un dîner mythique avec Kroutchev et Simone, en 56, dans une petite antichambre de l’Opéra).
Et puis Marker part en solitaire à la rencontre des Russes, « les gens biens » - pour reprendre l’expression de Signoret dans On vous parle de Prague -, fixant certains visages, scannant la foule, repérant des vendeurs à la sauvette de Pravda non officielle, se rendant au cimetière sur la tombe de Vyssotski, s’attardant sur un chat, bien évidemment.

Émilie Cauquy