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Réalisé d’après la nouvelle d’Alphonse Daudet (un texte qu’André Antoine connaît bien pour l’avoir porté au théâtre), L’Arlésienne est le dernier film du réalisateur et le seul produit par la Société d’éditions cinématographiques (SEC). En 1918, il se rend en Provence afin de peaufiner son scénario, puis à l’été 1921 avec les deux opérateurs, Pierre Trimbach et Léonce-Henri Burel, et son assistant, Georges Denola, pour les repérages. Tourné entièrement en décors naturels, le film bénéficie des conditions météorologiques du Sud pendant l’été, mais recourt à la lumière artificielle pour les scènes d’intérieur. L’histoire alterne entre le centre-ville d’Arles et la ferme du Castelet près des Saintes-Maries-de-la-mer. Antoine, comme à son habitude, met en valeur le patrimoine local en filmant les arènes, la cathédrale Saint-Trophyme, le marché des Alyscamps et la campagne alentour. Les acteurs, issus du théâtre, du music-hall, ou non-professionnels, épousent un jeu très naturel et se fondent dans le décor en se mêlant aux locaux. Le dirigeant de la SEC est pourtant déçu du résultat et exige le tournage de scènes supplémentaires, sans Antoine qui se détache du projet. Malheureux de cette dernière expérience, le metteur en scène décide de mettre fin à sa courte carrière cinématographique et déclare : « Si j’avais vingt ans de moins, au lieu de bavarder, je ferais le Cinéma-Libre, libre des routines, des combinaisons, des trusts et des paresseux qui l’ont mené là où il est tombé ».
Manon Billaut