Plan Vigipirate Urgence attentat
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Restauration d'après un négatif original et son magnétique d'origine par le Hungarian Film Institute – Filmarchive & Filmlab en 2022.
Un assassinat perpétré à l'encontre d'une fillette de 8 ans, une communauté rurale sous le choc d'être frappée pour la troisième fois par ce type de crime, un coupable idéal, un duo d'enquêteurs qui s'enlise peu à peu, s'opposant à propos de l'évolution de l'affaire et surtout de la marche à suivre : Twilight dispose bien de tous les atours et ressorts du film policier. La réalisation inspirée de György Fehér se détourne néanmoins des codes du genre, en tous cas ceux auxquels on pourrait s'attendre. Point de forme nerveuse et efficace mais un noir et blanc stylisé, des plans étirés. Cela n'empêche en rien la vigueur de la mise en scène, la tension qui en découle, notamment en ce qui concerne les modalités d'apparition dans le cadre, les jeux entre premier et arrière-plan. La scène d'ouverture, reprise pour l'épilogue, consiste en un survol de monts couverts d'une épaisse forêt, tandis qu'une nappe musicale achève de poser la tonalité : inquiétante, pour ne pas dire lugubre. Quel est ce point de vue presque zénithal ? Peut-être bien celui d'un Mal qui s'abat, non pas personnifié mais diffus. Un Mal métaphysique qui semble s'être répandu dans l'air épais, brumeux, aqueux. On comprend que le « crépuscule » que nous annonce le titre se matérialise en une avancée vers d'angoissantes ténèbres. De celles où des géant accostent les enfants aux intersections des chemins, et où le directeur de la morgue ressemble beaucoup moins à un représentant du corps médical qu'à Méphistophélès.
Arnaud Hée