Avec Michel Simon.
Un film sur le musée de l'Armée à l'Hôtel des Invalides, qui se transforme en réquisitoire contre la guerre.
Copie neuve de la Cinémathèque française tirée en collaboration avec Gaumont.
À travers son agriculture traditionnelle et son industrie florissante, une découverte de la Lorraine et de son sous-sol, riche en charbon et en minerai de fer.
« Parti de Domrémy, passant par les champs de bataille, par colline inspirée et vallées sidérurgiques, par mines de charbon et de fer, mon voyage de repérage dura quatre jours. C’est en raison de la rapidité de ce voyage et parce qu’il était impossible de faire entrer cinq siècles et quatre départements dans 25 minutes de projection que j’ai appelé le film En passant par la Lorraine. Il est évident que les séquences qui m’ont le plus passionné sont celles qui concernent la fonderie et le laminage. Le spectacle des convertisseurs »vomisseurs de flammes« était d’une grande et tragique beauté. Tragique, la flamme l’était surtout pour ses servants, ouvriers bassement salariés, souvent venus d’Afrique du Nord et qui refusaient de porter le costume d’amiante, cette carapace qui, pour les protéger du feu, faisait qu’ils succombaient de chaleur. »
Georges Franju
Après avoir identifié les diverses sources de poussière, ce documentaire s'attache à observer l'effet qu'elles provoquent sur la santé de l'homme, en particulier dans le cadre de son travail.
Au départ, un film de commande pour l’Institut National de Sécurité incitant les ouvriers à porter des masques de protection contre les poussières toxiques de certaines industries. À l’arrivée, une œuvre poétique qui interroge sur la place de l’homme dans un monde qui se modernise.
Documentaire sur le saumon atlantique, sa pêche dans les cours d'eau de Bretagne, avec Michel Duborgel, grand spécialiste surnommé « le pape de la pêche au saumon ».
« Un contrepoint cruel de la fraîcheur des bosquets, de la limpidité de l’onde et de la vie frétillante du saumon, l’organisation criminelle de la pêche : fil transparent, amorce, hameçon, crochets, dynamite, mensurations, coup de caillou… À l’intérieur d’un sport bonhomme, Franju dévoile un système de tuerie exactement pareil à celui des abattoirs, à celui que renferme l’écrin précieux de L’Hôtel des Invalides, à celui qui fait le sujet de son film suivant, Mon chien. »
Freddy Buache
Découverte de la ville d'Avignon, située au carrefour de la Provence et du Languedoc, et capitale du spectacle vivant avec son festival de théâtre.
« Ce film est fait de mon horreur de la guerre, de la beauté pathétique et dérisoire des débris, des oripeaux, des armes, des mutilations des victimes. Il est fait, surtout, de la terrifiante évidence de la mort sans signification. Quant à l’humour noir, c’est pour dire qu’il ne faut pas se laisser prendre au piège des sanctuaires… »
Georges Franju