Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Longtemps resté inédit, le remake de M le maudit tourné par Joseph Losey fait le choix audacieux de projeter la trame initiale de Fritz Lang dans l'Amérique d'après-guerre. Filmé à Los Angeles, le long métrage profite, dès lors, de son atmosphère urbaine et de l'architecture hors norme de la ville, entre tunnels, fêtes foraines et dédales de rues. Sous ses aspects de cité fantôme, Los Angeles offre un cadre idéal au cinéaste, qui transforme le personnage de M – David Wayne, excellent – en jeune homme plus ordinaire que prévu. Tandis qu'il saisit une ambiance étrange faite d'ombres et de lumières, de vivacité et de noirceur, Losey intègre son film dans un étonnant réalisme social où l'effervescence n'est jamais loin de l'isolement. Sans toucher au déroulement du récit, il se réapproprie l'espace pour évoquer ces nouveaux tueurs, désormais psychopathes de sang-froid, gangrénés par une violence naissante. S'il évacue la question du nazisme, M suscite un trouble durable lorsqu'il imagine un protagoniste doué d'une compréhension de l'enfance suffisante pour créer de la connivence avec ses victimes.