
samedi 5 février 2022, 14h30
Salle Georges Franju
Avec Catherine Deneuve, Marcello Mastroianni, Michel Piccoli.
Giorgio vit reclus avec son chien sur une île au sud de la Corse. Sa tranquillité est bouleversée par l'arrivée de la belle et snob Liza.
À la suite de la projection de Liza de Marco Ferreri.
« Une femme aime un homme qui aime un chien. L'homme a fui le monde et, de toutes les femmes du monde, devait s'échouer près de lui la plus belle et insupportable de toutes. Le réel ne les concerne plus – mais il y a le chien Melampo qui n'est qu'amour, la plus attachante vedette animale du cinéma de Ferreri. Liza ou la chronique de la métamorphose amoureuse d'une femme. »
(Gabriela Trujillo, Marco Ferreri – Le cinéma ne sert à rien, Capricci, 2021)
À partir de 17h15, la discussion sera suivie d'une signature par Gabriela Trujillo de son essai Marco Ferreri – Le cinéma ne sert à rien (Capricci, 2021) et de son roman L'Invention de Louvette (Verticales/Gallimard, 2021) à la librairie de la Cinémathèque.
Spécialiste des avant-gardes latino-américaines et européennes, Gabriela Trujillo est directrice de la Cinémathèque de Grenoble. Elle a récemment publié deux ouvrages, un essai : Marco Ferreri – Le cinéma ne sert à rien (Capricci, 2021) et un roman : L'Invention de Louvette (Verticales/Gallimard, 2021).
Bernard Benoliel est directeur de l'action culturelle et éducative à la Cinémathèque française.
« Au début, le film s'appelait La Chienne : une idée de bestialité, qui hantait Ferreri à ce moment-là. Nous avons fait beaucoup de repérages : toute la Corse, la Sardaigne. Marco était quelqu'un de très tendre, de très sensible, craintif sans doute, mais totalement masqué derrière sa barbe, ses petites amulettes africaines, tibétaines, sur la poitrine pour se protéger du mauvais sort. Il ne parlait presque pas. Marco avait surtout envie, je crois, de tourner avec Mastroianni et Deneuve. Je n'ai jamais pu deviner ce qu'il pensait de ce film, plutôt impressionniste, ce qu'il y voyait. J'étais un peu hagard, sans savoir où j'allais. J'essayais de fouiller dans ce que lui-même ignorait de lui. Ce film a pourtant des fanatiques. J'ai entendu parler, en Pologne, d'un ciné-club appelé Liza. Il doit avoir disparu. » (Jean-Claude Carrière)