Liza

samedi 5 février 2022, 14h30

Salle Georges Franju

14h30 17h10 (156 min)

Marco Ferreri
France-Italie / 1971 / 96 min / Numérique
D'après le roman Melampo d'Ennio Flaiano.

Avec Catherine Deneuve, Marcello Mastroianni, Michel Piccoli.

Giorgio vit reclus avec son chien sur une île au sud de la Corse. Sa tranquillité est bouleversée par l'arrivée de la belle et snob Liza.

« Au début, le film s'appelait La Chienne : une idée de bestialité, qui hantait Ferreri à ce moment-là. Nous avons fait beaucoup de repérages : toute la Corse, la Sardaigne. Marco était quelqu'un de très tendre, de très sensible, craintif sans doute, mais totalement masqué derrière sa barbe, ses petites amulettes africaines, tibétaines, sur la poitrine pour se protéger du mauvais sort. Il ne parlait presque pas. Marco avait surtout envie, je crois, de tourner avec Mastroianni et Deneuve. Je n'ai jamais pu deviner ce qu'il pensait de ce film, plutôt impressionniste, ce qu'il y voyait. J'étais un peu hagard, sans savoir où j'allais. J'essayais de fouiller dans ce que lui-même ignorait de lui. Ce film a pourtant des fanatiques. J'ai entendu parler, en Pologne, d'un ciné-club appelé Liza. Il doit avoir disparu. » (Jean-Claude Carrière)


60 min

À la suite de la projection de Liza de Marco Ferreri.

« Une femme aime un homme qui aime un chien. L'homme a fui le monde et, de toutes les femmes du monde, devait s'échouer près de lui la plus belle et insupportable de toutes. Le réel ne les concerne plus – mais il y a le chien Melampo qui n'est qu'amour, la plus attachante vedette animale du cinéma de Ferreri. Liza ou la chronique de la métamorphose amoureuse d'une femme. »
(Gabriela Trujillo, Marco Ferreri – Le cinéma ne sert à rien, Capricci, 2021)

À partir de 17h15, la discussion sera suivie d'une signature par Gabriela Trujillo de son essai Marco Ferreri – Le cinéma ne sert à rien (Capricci, 2021) et de son roman L'Invention de Louvette (Verticales/Gallimard, 2021) à la librairie de la Cinémathèque.


Gabriela Trujillo, écrivain, essayiste et historienne du cinéma, a longtemps travaillé à la Cinémathèque française, a dirigé la Cinémathèque de Grenoble ainsi que son festival de court métrage. Elle se consacre désormais à l'écriture et l'enseignement.

Bernard Benoliel est directeur de l'action culturelle et éducative à la Cinémathèque française.