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Cette course à travers les paysages splendides de l’Ouest américain, au début du XXe siècle, mène chacun, hommes et bêtes confondus, au bout de sa souffrance. C’est un western sur le tard, mais qui n’a rien à envier aux grands classiques. Tous les éléments sont là, les joueurs et les brigands, les putains et les cow-boys, l’atmosphère, les décors. Il y a même Ben Johnson, échappé des grands chefs-d’œuvre de John Ford, en vieillard émouvant. Richard Brooks filme le désert, l’hostilité de la nature belle mais rude. La course en devient presque mystique, et célèbre des valeurs vieilles comme le monde mais chères au réalisateur, le courage, l’amitié - entre Gene Hackman et James Coburn qu’on a beaucoup de plaisir à voir côte à côte. Un western original, décalé, aux accents féministes comme souvent chez Brooks, et aussi pour lui, en réalité, un simple film d’amour : "Je voulais faire un film sur des individus qui éprouvent des sentiments les uns envers les autres. Des sentiments forts. L'amour entre des hommes obligés de se surmonter eux-mêmes, l'amour entre des hommes et des femmes, l'amour entre des hommes et des chevaux, l'amour entre des hommes et la terre qu'ils foulent".