Le Litre de lait

samedi 25 septembre 2021, 16h15

Salle Jean Epstein

16h15 17h45 (87 min)

Luc Moullet
France / 2006 / 14 min / Numérique

Avec Iliana Lolic, Lucas Harari, Claire Bouanich.

Anne et Gilles, deux adolescents, sont en vacances à la montagne. Leur mère, qui a besoin de lait, envoie Gilles à la ferme d'à côté, alors qu'elle est la maîtresse du fermier.

Décrit par son réalisateur comme un « road movie sur 400 mètres », Le Litre de lait demeure l'un des projets les plus personnels de Luc Moullet. Dans ce court métrage autobiographique, le cinéaste se met en scène adolescent, témoin d'un triangle amoureux impliquant sa propre mère. Après avoir attendu sa disparition pour oser porter cette histoire à l'écran, il signe une intrigue plus conventionnelle que d'ordinaire, toujours poignante dans sa sobriété. Face au jeune Lucas Harari, l'étonnante Claire Bouanich illumine ce récit à hauteur d'enfants avec une fougue et une espièglerie qui apportent autant de vivacité que de nostalgie au film. Sans afféteries, ni tentative de décalage, Luc Moullet se recentre autour de ses personnages et de leurs émotions pour mettre en valeur son mélancolique jeu des souvenirs.


Luc Moullet
France / 2007 / 7 min / Numérique

Best-of du Litre de lait.


Luc Moullet
France / 1981 / 43 min / Numérique

Avec Luc Moullet, Odette Duval, Paul-Louis Martin, Marie-Christine Questerbert.

Après de longues années de blocage, Luc Moullet apprend laborieusement et courageusement à nager, démontrant qu'il n'est jamais trop tard.

En 1980, Luc Moullet se voit proposer par Jean Collet, admirateur de son travail et directeur d'une collection à l'Institut national de l'audiovisuel, de réaliser l'un des six téléfilms à venir sur un thème imposé, « Le Grand Jour ». Inspiré par son propre vécu, le cinéaste invente un film insolite où il évoque son rapport à l'univers aquatique et le fait de ne jamais avoir appris à nager. Sur un postulat de départ ténu, il associe les codes du téléfilm conventionnel à un sens de l'absurde et du burlesque qui transforme son expérimentation en rite initiatique ubuesque. Dans un écho à ses quarante-trois ans d'alors, Luc Moullet célèbre, en quarante-trois minutes, son amour de la marginalité et du décalage discret. Dédié à Ben Turpin, comique américain ayant joué aux côtés de Charlie Chaplin, Ma première brasse emprunte la délicatesse et l'euphorie du cinéma muet jusqu'à son apothéose, une folle séquence de danse sur Popcorn de Hot Butter.


Esther Archambault
France / 2021 / 3 min / Numérique

Luc Moullet exécute une danse à la Cro-Magnon sur la Messe pour le temps présent de Pierre Henry.


Luc Moullet
France / 1996 / 20 min / 16mm
D'après la nouvelle Le Mariage de Longstaff de Henry James

Avec Iliana Lolic, Hélène Lapiower.

Sur une plage normande, en 1880, un riche Anglais phtisique et mourant rencontre une jeune et jolie Américaine, dont il tombe amoureux. Elle l'éconduit mais, deux ans plus tard, il réapparaît.

Désireux de tourner un drame depuis plusieurs années, Luc Moullet trouve, en 1996, la matière et le moment adéquats pour réaliser son projet. Après avoir longuement conservé une image – parfois réductrice – de documentariste décalé, il suscite finalement la surprise avec Le Fantôme de Longstaff, une adaptation littéraire de son auteur préféré, Henry James. Dans un format court accordé à celui prévu par l'écrivain, le cinéaste laisse le romantisme de la littérature anglaise se déployer au cœur d'un film en costumes aux cadres soignés et à l'interprétation élégante. Attaché à la création d'une atmosphère à la fois lumineuse et funeste, il rend un hommage appuyé aux amours impossibles en évoquant sobrement les notions de tragédie et de destin.