Le Système Zsygmondy

samedi 11 septembre 2021, 18h00

Salle Jean Epstein

18h00 19h05 (63 min)

Luc Moullet
France / 1998 / 15 min / 16mm

Avec Olivier Peissel, Iliana Lolic.

La réaction stupéfiante du plus célèbre des alpinistes, le jour où sa femme meurt sur un sentier très facile.

En suivant un couple d'alpinistes engagé sur un sentier dangereux, Luc Moullet s'essaie, pour la première fois, au film criminel. Dans une étrange parenté avec Anatomie d'un rapport, il continue à étudier l'éternel conflit homme/femme face à la prise de pouvoir et à la quête de domination. Devant sa caméra, Olivier Peissel et Iliana Lolic, le nouveau visage fétiche de son cinéma, s'y affrontent dans un harmonieux duo, bientôt bousculé par un incident jugé inévitable.


Luc Moullet
France / 2000 / 19 min / Numérique

Avec Iliana Lolic, Charlotte Véry, Antonietta Pizzorno.

Deux jeunes marcheuses arrivent un soir au refuge Zsygmondy, alors qu'elles doivent gravir un pic le lendemain. Mais il ne reste plus qu'une seule place libre.

Véritable passionné des paysages et des montagnes qu'il filme avec tendresse, Luc Moullet s'attache souvent à retranscrire l'incursion de l'être humain au cœur d'un milieu naturel. Dans Le Système Zsygmondy, il mêle différentes anecdotes de voyages et d'expéditions pour raconter la préparation d'une ascension qui tourne au désastre. En partant de ce refuge de randonneurs, le cinéaste instaure une bataille implicite entre des aventuriers prêts à tout afin d'obtenir le meilleur confort possible et des conditions de séjour privilégiées. En captant ces difficultés de cohabitation et la compétition naissante, il s'attarde sur le parcours de deux amies dont la complicité finit par se briser sous le poids de la concurrence. De son œil avisé, Luc Moullet analyse tout le paradoxe d'un lieu abîmé par l'orgueil de l'homme, devenu soudain bien plus hostile que les grands espaces sauvages environnants.


Luc Moullet
Italie / 1962 / 8 min / Numérique

Avec Françoise Vatel, Alessandro Ninchi.

Dans les ruines romaines, une Française et un Italien, qui ne parlent pas la langue de l'autre, tombent amoureux en quelques minutes. Mais dès qu'ils se comprennent, ils se querellent.

Capito ?, parfois connu sous le titre La Fille de Paname et le gars de Padoue, invente un dialogue amoureux de l'italien au français entre deux jeunes gens qui se rencontrent à Rome. Construit autour du discours et de la manière dont il peut être source de connivence ou de malentendus, il raconte les difficultés à comprendre l'autre. En retrouvant Françoise Vatel devant sa caméra, Luc Moullet filme l'affection naissante et sonde ce moment singulier où les différences finissent par nous réunir avant de progressivement nous séparer.


Luc Moullet
France / 1982 / 8 min / Numérique

Étude méticuleuse sur le thème du changement, qui adopte tour à tour un point de vue religieux, scientifique, historique, politique et poétique.

Produit par l'Institut national de l'audiovisuel, Introduction fait partie d'un ensemble de courts métrages réalisés pour l'émission « Le Changement à plus d'un titre », à l'occasion du premier anniversaire de l'élection de François Mitterrand. Aux côtés de Jean-Luc Godard, Jean-Louis Comolli ou encore Philippe Grandrieux, Luc Moullet apporte son observation personnelle de la thématique du changement et étudie ses différents aspects, du religieux au politique en passant par les domaines scientifiques et historiques. Dans un mélange hétérogène entre rigueur et réflexion caustique, le cinéaste met son style loufoque au service d'un essai plus profond qu'il n'y paraît.


Luc Moullet
France / 2010 / 13 min / Numérique

Réflexion autour de la notion de chef-d'œuvre, et tentative de définition.

À l’occasion de l’exposition « Chef-d’œuvre », le Centre Pompidou-Metz propose à Luc Moullet de réaliser un film de commande sur cette thématique. Intrigué par le projet, il décide d’effectuer un tour d’horizon de sept arts déterminés au préalable – de la littérature à la peinture, en passant par le cinéma – dans une durée réduite de treize minutes. Choisissant des œuvres tantôt monumentales (la chapelle Sixtine, Le Voyage dans la Lune), tantôt méconnues (Madame Satan, de Cecil B. DeMille), il développe l’exceptionnelle notion de « chef-d’œuvre », souvent utilisée de longues années après la finalisation et la révélation de chaque création.