Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Ancien critique pour les Cahiers du Cinéma, Luc Moullet avait déjà mis en scène son précédent métier dans Un steack trop cuit, son premier film, où il prenait les traits de Jean-Luc Godard pour un caméo drolatique. Presque trente ans plus tard, Les Sièges de l'Alcazar vient combler son désir d'évoquer encore et toujours le cinéma dans la ferveur de ses débats, mais aussi la relative complexité de ses codes. Par l'histoire d'amour impossible entre deux critiques – l'un engagé aux Cahiers du cinéma, l'autre à Positif –, le film raconte le conflit de revues aux lignes éditoriales opposées, lancées dans une guerre des nerfs sans merci. Alors qu'il transforme la salle de cinéma en lieu hors du temps où tout semble réalisable, Luc Moullet égratigne avec tendresse les rituels de cinéphiles confrontés à la bataille des placements, à l'euphorie des confiseries et aux pellicules défectueuses. À l'écran, son alter ego devient tantôt aventureux et exubérant, tantôt renfermé et obtus, si bien que le cinéaste n'emprunte jamais le chemin aisé de la condescendance pour privilégier la subtilité et l'empathie.