Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Citant volontiers Howard Hawks comme référence majeure, Luc Moullet retrouve ses roubines fétiches pour un western frénétique entre déserts, falaises et autres sentiers. Tourné en seulement six jours avec une équipe réduite, Une aventure de Billy le Kid ressemble à l'hommage aussi fantasque qu'expérimental d'un cinéphile aguerri aux films de son enfance. Véritable prétexte à une quête sensorielle, son récit imagine un héros soumis à la découverte de l'amour, du désir et de l'empathie. Avant même l'écriture du scénario, Luc Moullet envisageait déjà Jean-Pierre Léaud dans le rôle-titre, surprenant face à Rachel Kesterber. Avec ce personnage ambigu, il lui offre les clés d'un nouvel univers, où l'acteur se révèle capable de sortir de sa zone de confort, loin d'une énième projection de lui-même à l'écran. Accompagné par Jean Eustache au montage et par son frère Albert Juross – aperçu dans Un steack trop cuit – à la composition musicale, le cinéaste travaille sur la couleur, mais aussi sur la dissonance visuelle et sonore pour susciter le malaise. Dans cette tentative parfois dérangeante, souvent menée par un subtil sens du cadre, il s'amuse à inventer chaque scène d'après son paysage en créant un jeu d'ellipses étonnant d'habileté.