Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Entre la romance mâtinée de thriller et le polar qui lorgne vers la robinsonnade, Limbo a suscité l'étonnement des festivaliers cannois en 1999 – où il était présenté en compétition officielle – avant d'être réévalué quelques années plus tard. Dans cette inclassable chronique sociale, John Sayles retrouve l'essence de son cinéma : la peinture de personnages blessés par la vie, à nouveau réunis autour du besoin de se rassembler. Cette fois délocalisé en Alaska, son long métrage suit trois protagonistes à la dérive, prisonniers, chacun à leur manière, de leurs propres démons. Pour souligner cet état psychologique suspendu sur la corde raide, le cinéaste utilise la majesté de ces grands espaces, ce lieu qu'il nomme le « pays de la seconde chance ». Face à ces oubliés du rêve américain, il joue la carte du romanesque dans un récit du désœuvrement et de l'ambition déçue. Construit sur des ruptures de ton et un entremêlement d'histoires singulières, Limbo met également à l'honneur un duo d'acteurs mésestimé, David Strathairn et Mary Elizabeth Mastrantonio, tous deux émouvants en marginaux désemparés.