Plan Vigipirate Urgence attentat
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Considéré par Krzysztof Kieślowski comme un film raté, Une courte journée de travail s'attache à retranscrire l'injustice du monde du travail dans la Pologne des années 1970. Dans une proximité évidente avec La Cicatrice, le cinéaste conserve un ancrage réaliste tout en inventant l'aspect fictif du long métrage. Autour d'une unité de temps désormais habituelle dans son cinéma, il signe le portrait courageux d'un membre du parti communiste sommé de régler une grève ouvrière le 25 juin 1976. D'abord seul à l'image, son protagoniste voit la tempête succéder au calme dans une révolte qu'aucun de ses collègues ne peut gérer. Après un silence assourdissant, c'est une fourmilière toute entière qui gronde et résonne pour protester contre la hausse des prix alimentaires et l'absurdité du système. Kieślowski travaille ses cadres minutieusement pour faire ressentir la pression, l'inquiétude et la menace qui ne faiblissent jamais. Dans cette ambiance chaotique, il accompagne son personnage jusqu'au bout de son périple afin de partager son tiraillement entre une ambition démesurée et une indéniable envie de justice.