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Après une succession de projets éclectiques mais calibrés aux États-Unis, Phillip Noyce décide, sous l'impulsion de la scénariste Christine Olsen, de revenir tourner en Australie. Touché par le roman autobiographique de Doris Pilkington, Follow the Rabbit-Proof Fence, il réalise un long métrage intime et authentique, où de toutes jeunes filles s'échappent d'un camp de rééducation pour enfants aborigènes afin de rejoindre leur mère. Alors qu'il s'empare du sujet sensible des « générations volées », le cinéaste arpente, à leurs côtés, l'immensité du désert australien, à la fois filmé comme une menace et une perspective d'émancipation. À travers la mise en scène exemplaire de ces étendues, il donne à ressentir ce mélange de peine et de colère, qui force ses personnages à prendre en main leur destin. Sur ces 2500 kilomètres parcourus à pied, Le Chemin de la liberté accompagne des fillettes émouvantes et résilientes qui font de la nature leur seul guide pour retrouver une part d'enfance. En creux, Phillip Noyce évoque la libération de la femme face aux interminables détours de l'histoire, mais aussi la nécessité de renouer avec ses racines lorsque le monde demeure hostile.