Dans la lignée du Chemin de la liberté tourné trois ans plus tôt, Phillip Noyce s'attarde, dans Au nom de la liberté, sur la fin de l'apartheid en Afrique du Sud. Au cœur d'une période tourmentée, il raconte l'histoire vraie de Patrick Chamusso, un ancien membre de la branche armée de l'ANC accusé de trahison et emprisonné à tort. Comment l'injustice fait-elle naître la révolte ? Avec force et conviction, le cinéaste démontre la violence d'un système fait d'intimidations et de menaces. Face à l'étonnant Derek Luke, Tim Robbins compose un personnage dont la dualité effraie autant qu'elle rassure. Engagé dans le choix de projets singuliers, il parvient à créer de l'empathie pour un protagoniste complexe à interpréter. De l'innocence au calvaire, le réalisateur n'hésite pas à emprunter le style frontal du documentaire pour exposer l'inévitable naissance d'une révolution.