Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Tandis que l'audace de Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc avait suscité l'étonnement, Jeanne vient clore le diptyque de Bruno Dumont dans une atmosphère mystique. Au terme d'un premier volet où la spiritualité était mise en scène dans un équilibre saugrenu, Jeanne, encore petite fille, s'inquiétait pour son futur et souhaitait sauver un monde malade. Le cinéaste la retrouve, à nouveau, sous les traits de Lise Leplat Prudhomme, qui offre à son héroïne une composition intense pour son jeune âge. À seulement onze ans, elle apporte un aplomb inédit à son personnage – normalement âgé de dix-neuf ans – et le transforme en une figure de justice à la fois émouvante et tragique. Bruno Dumont n'occulte jamais cette dimension en évoquant son courage, son entêtement et sa force de caractère jusqu'à son exécution, subtilement filmée. Dans ce retour à une épure familière, il réduit ses décors pour mieux créer la dissonance et utilise la musique – dont la sublime voix du chanteur Christophe – comme un vecteur d'intériorité. Lentement, sa caméra s'élève toujours plus haut dans un symbole de communication privilégiée avec le sacré pour accompagner le parcours d'une âme engagée contre les puissants.