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Inspiré par un voyage en Californie, Bruno Dumont a choisi de quitter son Nord natal pour situer l'action de son troisième long métrage, Twentynine Palms, dans le désert de Joshua Tree. Écrit en seulement deux semaines, le film suit l'errance d'un couple – un photographe et son modèle – venu faire des repérages pour un shooting dans une immensité bientôt menaçante. En détournant les poncifs du road movie, le cinéaste installe une tension permanente au cœur d'étendues aussi fascinantes qu'inquiétantes. Peu à peu, il distille des indices et des éléments perturbateurs qui viennent mettre à mal la quête de paradis terrestre initiée par ses personnages. Entre d'encombrants non-dits et une incommunicabilité renforcée par la barrière linguistique, leur séjour idyllique ne devient très vite qu'une façade, à peine enjolivée par une sexualité éreintante. Tandis que leur bulle d'insouciance évolue de l'extase vers l'horreur, c'est toute une idée du rêve américain qui s'effondre dans une sauvagerie surprenante. Si l'on peut parfois songer au cinéma d'Antonioni et à Zabriskie Point, Twentynine Palms ressemble surtout à une observation du délitement progressif de l'homme face à la cruauté du monde.