Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Restauration 4K à partir du négatif original 35 mm, menée par la Fondation Wim Wenders.
Après les succès d’Au fil du temps et de L’Ami américain, Wim Wenders s’est vu ouvrir les portes d’Hollywood : Francis Ford Coppola l’a engagé en 1978 pour adapter Hammett. Le projet est chaotique, sa production durera quatre ans. Pendant les interruptions du tournage, le cinéaste réalise deux autres films : Nick’s Movie et L’État des choses, qui interrogent tous deux l’acte de création cinématographique. Début 1981, Raoul Ruiz est confronté à des problèmes de financement, qui compromettent l’issue du tournage de O Territorio (Le Territoire) à Lisbonne. Wim Wenders lui apporte de la pellicule, et découvre, lors de cette visite, un hôtel abandonné sur la côte portugaise qui servira de décor insolite. Il propose à l’équipe de Ruiz de prolonger son séjour. Ainsi débute, de manière improvisée, la production de L’État des choses. Le film est écrit au jour le jour, par le cinéaste et son scénariste Robert Kramer. Patrick Bauchau, que Wenders avait trouvé formidable dans La Collectionneuse de Rohmer, interprète Friedrich Murno, le réalisateur, aux côtés d’Isabelle Weingarten, qui a tourné pour Bresson, Eustache, Jacquot et Ruiz ; et du cinéaste Samuel Fuller, qui joue le rôle du caméraman. Henri Alekan signe la photographie magnifique de ce film en noir et blanc, en trois parties.
Inspiré par la mésaventure de Ruiz, et exaspéré par sa propre expérience, Wim Wenders réalise une œuvre réflexive, chargée de références artistiques, qui recevra le Lion d’Or à Venise en 1982.
Marion Langlois