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Un bras d'honneur en guise d'adieu. Suite à la douloureuse expérience que furent la préparation et la sortie de Spetters aux Pays-Bas, c'est vers les États-Unis que se tourne Verhoeven pour financer son projet suivant, La Chair et le Sang. La compagnie Orion s'implique et obtient des modifications du scénario pour rendre le film plus commercial pour le territoire américain. Mené par une équipe internationale, le tournage en Espagne est une expérience catastrophique et cette histoire d'anciens alliés devenus ennemis devient finalement celle de la rupture, violente, entre Verhoeven et Rutger Hauer, son acteur fétiche. Le film est un échec commercial et le cinéaste accepte finalement de traverser l'Atlantique après avoir résisté à cette tentation durant de nombreuses années. Pour son film d'adieu au Vieux Continent, situé sans précision « en Europe de l'Ouest », Paul Verhoeven fait donc le choix d'un cadre typiquement européen, la fin du Moyen-Âge, dont il juge que la peinture par Hollywood a toujours été bien trop policée. Il le dépeint comme une époque sale et violente et filme les lambeaux d'un vieux monde en voie de réinvention. En cette fin d'empire, à la fois barbare et décadente, les puissants n'ont pas plus de morale que les soudards et la religion catholique n'est plus qu'un simulacre idolâtre en lutte conte les idées progressistes de la Renaissance. Cette période de transition est aussi l'aube de la Réforme protestante dont la pensée irriguera l'Europe du Nord et servira à édifier la civilisation américaine. Après avoir traversé l'Atlantique, c'est à la version paroxystique de cette idéologie, alors naissante, que Verhoeven s'attaquera dans son film suivant, le premier aux États-Unis : RoboCop.
Olivier Gonord