Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Après Hollow Man qui marque la fin de sa carrière américaine, Paul Verhoeven ressent le besoin d'arrêter la science-fiction pour revenir à des sujets historiques ou contemporains. Black Book marque le retour au pays natal, près des souvenirs d'enfance, à La Haye, sous l'Occupation allemande.
Fasciné par la Seconde Guerre mondiale, Verhoeven a déjà consacré trois films à cette période. C'est pendant l'écriture de Soldaat van Oranje, en 1977, que lui vient l'idée de Black Book. Au cœur de l'intrigue, un petit carnet noir, qui a vraiment existé, dans lequel sont consignés les noms des collaborateurs et traîtres hollandais. Après vingt ans de recherches sur la Résistance et la Libération aux Pays-Bas, Verhoeven écrit, avec Gerard Soeteman, le scénario d'un film dans lequel il veut montrer, selon lui, « les ambiguïtés et les demi-teintes, en évitant tout manichéisme. » Il entraîne le spectateur à la suite d'une héroïne que rien n'arrête, dans un thriller historique aux multiples rebondissements, mêlant la crudité des horreurs de la guerre au glamour hollywoodien. Les critiques, unanimes à la sortie du film, s'accordent pour parler d'un film majeur dans l'œuvre de Verhoeven, le rapprochant, pour certains, des chefs-d'œuvre sur le sujet, du Dictateur de Chaplin au To Be or not to Be de Lubitsch.
Delphine Marsaud