Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Souvent présentée comme l'une des grandes meurtrières en série de l'Histoire, la comtesse hongroise Erzsébet Báthory conserve, des siècles après sa disparition, un potentiel de fascination intact. Était-elle ce monstre sanguinaire avide d'un élixir de jouvence inédit ou bien simplement le fruit d'une éducation rigoriste auquel nulle pitié n'avait été enseignée ? Pour cette première – et, à ce jour, unique – plongée dans le drame historique, Julie Delpy fait le choix d'un portrait romanesque à la noirceur déroutante, qui rompt avec l'atmosphère décalée de ses précédentes réalisations. En filmant un personnage que tout accable, elle raconte en creux l'enfance bafouée, le manque d'amour mais aussi l'inévitable cataclysme lorsqu'il survient dans une vie. La réalisatrice veut comprendre les motivations de son héroïne, ses craintes et ses désirs, à une époque où l'obsession du paraître n'est qu'un nouveau refus du déclin, de l'oubli et de la mort. Dans cette soif de jeunesse illusoire, la comtesse parvient à susciter de la compassion à son égard tout en préservant un regard lucide sur la cruauté de ses actes. Parfaite dans le rôle-titre, Julie Delpy compose une audacieuse peinture de femme moderne, désespérée à l'idée de voir sa beauté se faner face à une pression sociale qui l'isole progressivement du monde.