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Pour son sixième long métrage, Julie Delpy met en scène, sous l'angle de la comédie populaire, les affres de la quarantaine et les rapports fusionnels – parfois toxiques – qui peuvent exister entre un parent et son enfant. Inspirée par une discussion avec sa coscénariste Eugénie Grandval et la perspective d'affronter son propre fils adolescent, la réalisatrice invente un Tanguy trash en plein complexe d'Œdipe, incapable d'accepter la nouvelle vie amoureuse de sa mère. Dans un volontaire surrégime permanent, Lolo raconte le déséquilibre entre une vie professionnelle omniprésente, devenue un rempart contre la solitude et l'ennui, et une intimité faite de relations décevantes. En cherchant à démontrer la liberté et l'irrévérence des quadragénaires, la cinéaste évoque ses tourments existentiels pour mieux s'amuser des caricatures et des habituels clichés. Sans artifice, ni détours, le film use d'un langage cru, fidèle au style de Julie Delpy, où le goût du bon mot et du dialogue qui fait mouche compose un ensemble volontiers décalé. Au cœur de cette valse du surjeu, Vincent Lacoste – parfait visage d'ange aux idées démoniaques – et Karin Viard retrouvent la réalisatrice quatre ans après Le Skylab, face à un Dany Boon étonnamment sobre dans un rôle à contre-emploi.