Plan Vigipirate Urgence attentat
En raison des ralentissements liés aux contrôles de sécurité à l’entrée du bâtiment, nous vous conseillons d’arriver 30 minutes avant le début de votre séance, les retardataires ne pouvant être acceptés en salle. Nous vous rappelons que les valises et les sacs de grande taille ne sont pas acceptés dans l’établissement.
En 1967 sort sur les écrans Oscar, d’après la pièce triomphale de Claude Magnier, rodée pendant de longues semaines sur les planches au début des sixties. Louis de Funès, qui y tient déjà le rôle principal – et il le reprendra une nouvelle fois au théâtre trois ans plus tard – a eu le temps de s’imprégner du personnage, d’improviser, de tester chaque effet sur le public. Et donc de s’approprier pleinement le rôle. Répliques, tonalité, accessoires, l’orientation à donner au jeu de Claude Rich : quelques frottements et désaccords émaillent le tournage. « Moi, j’étais là avec ma pauvre caméra, et c’était lui le chef ! » se souvient Molinaro. En patron d’usine autoritaire qui découvre dans la même journée que sa vie prend l’eau de tous côtés, Louis de Funès est dans son élément. D’autant qu’il donne la réplique à ses fidèles Claude Gensac et Paul Préboist, dans leurs rôles attitrés d’épouse accomplie pour l’une, et de valet souffre-douleur pour l’autre. Bien sûr, les quiproquos s’enchaînent, les gags fusent. Bien sûr, Louis de Funès virevolte, explose, gémit, grimace. C’est une histoire vieille comme le monde, la classe populaire représentée par l’employé en butte à la riche bourgeoisie, mais les décors pop de Georges Wakhévitch, la maison signée Le Corbusier qui sert aux prises de vues extérieures, et les dialogues de Jean Halain lui apportent du peps et de la modernité. Teinté de satire sociale, le vaudeville fait rire tout en prenant une ampleur intéressante.