Il est temps de rappeler sur nos écrans celui que Langlois appelait le « Jules Verne mis en scène par Offenbach ». Aussi, avec l’événement de l’ouverture d’un Musée Méliès sans pareil, 2021 inaugure une suite de séances uniques, sur mesure et originales, tout public. Considérer la chose comme un commencement et non une fin. En filigrane et pour mémoire, les programmes écrits par Henri Langlois, puis Madeleine Malthête Méliès, des films connus et moins connus et, pour horizon, l’ambition d’implanter une atmosphère spécifique, la création d’un dispositif fondé sur une série d’effets de surprise et d’attraction grâce à des boniments, feuilles spéciales d’époque rédigées par Méliès, mais aussi une musique et bruitages originaux. Le tout pour montrer sur grand écran des restaurations sérieuses et glorieuses issues de nos collections, du Voyage dans la Lune plein cadre à la subtile Carabosse peinte à la main, sans oublier une copie tirée d’après le négatif original rarissime de Cendrillon et l’inoubliable flamboyant Voyage à travers l’impossible. Pour ouvrir le bal, cinq films restaurés par la Cinémathèque française au laboratoire du CNC et à l’Image retrouvée, en collaboration avec la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé et Jacques Malthête et avec le soutien de la Fondation d’entreprise Neuflize OBC. Et pour nous faire croire à la Lune, nous donner à voir et à entendre ces films qui couvrent pratiquement toute l’activité de Georges Méliès (de 1896 à 1912), la présence exceptionnelle de Mathias Malzieu (Dionysos) et ses musiciens, tout en fanfare et tintinnabuli.