L'Évadé d'Alcatraz

jeudi 17 septembre 2020, 19h30

Salle Henri Langlois

19h30

L'Évadé d'Alcatraz Escape from Alacatraz
Don Siegel
États-Unis / 1979 / 112 min / 35mm / VOSTF
D'après le roman Escape from Alcatraz de J. Campbell Bruce.

Avec Clint Eastwood, Patrick McGoohan, Roberts Blossom.

En 1960, après plusieurs tentatives d'évasion, Frank Morris est transféré à la prison de haute sécurité d'Alcatraz, au large de San Francisco. Prêt à tout pour s'échapper, il s'associe avec trois autres détenus.

C'est sur le rocher même et dans le pénitencier d'Alcatraz que Siegel et son équipe tournent le film. Pas simple, au vu des passages fréquents des touristes sur l'île. Mais la star Clint Eastwood maîtrise la situation : « laissez-moi travailler tranquillement avec mon réalisateur un moment, et après je vous signerai tous les autographes et vous pourrez prendre toutes les photos que vous voulez ». La plupart des séquences sont malgré tout filmées la nuit. Siegel cadre les coursives, l'étroitesse, les barreaux, le réfectoire, la cour, avec intelligence. Travaille sur le rythme et la tension, précis, efficace, s'appuie sur l'interprétation impeccable de Clint Eastwood, entre flegme et froide sobriété. Et l'histoire de Frank Morris nous tient en haleine jusqu'au finale dans ce film d'action au ralenti.


45 min

« Plus on décrit, on analyse et on explique un personnage, et plus il vous échappe. » (Don Siegel, au sujet de Frank Morris, personnage joué par Clint Eastwood)

« Un excellent film d'action. M. Eastwood répond, mieux que quiconque, à toutes les exigences du rôle et du film. Est-ce qu'il joue pour autant ? Je ne sais pas. Dans son domaine, en tout cas, il s'impose. » (Vincent Canby, The New York Times, 22 juin 1979)

« Don Siegel est celui qui m'a le plus appris sur le travail de réalisation. Il m'a appris à me mettre en première ligne. Il fait peu de prises et il sait quand il a ce qu'il veut dans la boîte. » (Clint Eastwood, Rolling Stone, 4 juillet 1985)


Journaliste et critique de cinéma (carbone.ink, Sofilm et anciennement Chronic'art« »), Yal Sadat a consacré une thèse de doctorat au « vigilante movie » des années 1970.