Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Volker Schlöndorff filme Bruno Ganz, Jean Carmet et Hanna Schygulla dans une Beyrouth dychotomique, entre les entrailles de la guerre et la vie qui continue de palpiter, dans les marchés, les discothèques, les bars… Le constat est glaçant, l’horreur absolue, crue. Hors de question de la nier, au contraire, l’affronter, la regarder en face, par exemple à travers le viseur du photographe incarné par le réalisateur polonais Jerzy Skolimowski : c’est le pari de Schlöndorff, dont le film, peinture presque impressionniste, se situe à la frontière du reportage. La haine est universelle, et la métaphore de l’Allemagne, blessée, blafarde, qui continue de se (re)construire malgré tout, n’est pas loin. Mais pas seulement. Bien au-delà du Liban déchiré, le cinéaste prend le pouls d’une humanité à la fois abjecte et faible, belle et forte, et dénonce une forme de fascination inévitable : « L’ambiguité du film est aussi sa qualité. Au fond, ce qui dérange, c’est que tous les films de guerre sont racontés par un personnage actif, généralement un soldat. Ici, c’est un voyeur, un journaliste passif. Il renvoie le spectateur à sa propre image de voyeur. D’où le malaise ».