Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
1970 : Jean-Claude Carrière adapte pour l’écran son roman éponyme sorti en 1962. Totalement investi, il tient le rôle principal aux côtés d’Anna Karina et d’acteurs chevronnés – Tsila Chelton pour la caution théâtre, qui apporte avec elle l’univers absurde de Ionesco dont elle est une habituée, ou encore Rufus. Résultat, un film hybride qui slalome entre les genres, évolue du thriller au drame, au fantastique, frise le surréalisme (Carrière oblige, l’esprit de Buñuel n’est pas loin) pour s’achever sur une vision catastrophiste de l’avenir. Volontairement nébuleux, les méandres de l’appartement symbolisent une vie de couple qui n’existe pas. Car l’alliance n’est d’abord qu’un pacte, et le drame de la jalousie qui se noue dans l’ombre est d’autant plus piquant qu’il n’y a pas d’amour. Les sentiments sont restés dans l’antichambre, peut-être dans la mystérieuse penderie qui cristallise les mésententes, et les animaux envahissent l’espace à mesure que grandit la paranoïa. Derrière la caméra, Christian de Chalonge joue la finesse. Il n’est pas encore le réalisateur connu de L’Argent des autres et Malevil dans lesquels Jean-Louis Trintignant tiendra la vedette, mais il sait déjà y faire, manipule le cadre, la couleur, le son, pour mieux installer un sentiment d’oppression. L’humain devient l’objet d’étude, c’est dit, la fin de l’humanité passera par la fin du couple et donc de l’amour.