One Bedroom

dimanche 15 novembre 2020, 16h00

Salle Jean Epstein

16h00 17h40 (100 min)

Alex Kavutskiy
États-Unis / 2019 / 16 min / Numérique / VOSTF

Avec Max Jenkins, Kati Rediger, Andrea Rosen.

De trop maigres excuses mettent à l'épreuve la capacité d'une femme à pardonner.

Remarqué pour ses courts métrages (Sound Speeds, Judy) et son travail de scénariste sur plusieurs web-séries, Alex Kavutskiy tenait impérativement à réunir Max Jenkins (acclamé pour son rôle dans High Maintenance) et Andrea Rosen (Take Me to Your Mother) à l'écran dans son nouveau projet. Au cœur de cette comédie noire sur la culpabilité et le pardon, il filme les improbables excuses d'un homme coupable d'avoir rendu une femme paraplégique lors d'un accident de voiture. Grâce à l'alchimie inédite de ses acteurs, le cinéaste crée une dynamique de l'inconfort, où l'hilarité naît en pleine tragédie. Aussi grinçant que brillamment cynique, Squirrel impose ici la tonalité singulière d'un metteur en scène qui s'interroge sur l'absurdité de nos actes et notre capacité à les réparer.


Darien Sills-Evans
États-Unis / 2018 / 84 min / DCP / VOSTF

Avec Stephen Hill, Darien Sills-Evans, DeAriesha Mack.

Nate et Melissa se séparent. Des déménageurs viennent embarquer les affaires de Melissa dans leur petit appartement de Brooklyn, et les amis de Nate, agglutinés dans le salon de coiffure où il travaille, sont impatients d'entendre les détails.

De la comédie au drame, One Bedroom raconte l'ascenseur émotionnel que représente une rupture, filmée par Darien Sills-Evans dans la conjoncture économique complexe de Brooklyn. À la fois devant et derrière la caméra, l'acteur-réalisateur retranscrit la manière dont une séparation, choisie ou non, impacte chaque parti, dans un étrange mélange entre restes d'affection et rancœur. Tel un manège des relations humaines, il élabore un film verbeux, proche d'une pièce de théâtre, où les deux protagonistes expriment successivement leurs griefs à voix haute. À l'aise avec ce jeu sur la discussion et l'importance de la parole, Darien Sills-Evans s'interroge sur la meilleure façon de se quitter, la difficulté du renoncement et le goût de la persévérance. Avec honnêteté, One Bedroom laisse le spectateur décider des raisons et des torts de ses personnages pour expliquer comment l'on peut s'aimer sans pouvoir rester ensemble. Malgré le déchirement d'un couple en pleine déliquescence, il émane du film un curieux romantisme, une vision acérée d'un amour qu'il n'est plus possible de sauvegarder.