Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Il faut entendre Louis de Funès, perruque et diction affectée, commander délicatement « un radis ». Débiter la recette du soufflé à la pomme de terre, avec l’accent allemand, le visage comiquement ombré d’une moustache hitlérienne. Il faut le voir donner des « cours de comédie appliqués à la restauration » à ses serveurs gauches et paresseux, Paul Préboist et Pierre Tornade en tête. Monsieur Septime est tantôt mielleux, avec les clients de son célèbre et réputé restaurant, avec le commissaire divisionnaire, génial Bernard Blier, tantôt cruel avec son personnel. Pour De Funès, c’est un terrain de jeu idéal, entre théâtre et comédie boulevardière, et ce Grand restaurant contient ce qui fait tout le sel de ses films, danse chorégraphiée, déguisements, quiproquos et imbroglios, un personnage irascible, des course-poursuites… Un temps pressenti à la réalisation, l’acteur s’investit totalement dans ce projet qui lui trotte dans la tête depuis plusieurs années. Fort des succès récents du Gendarme et du Corniaud, il co-écrit, choisit les interprètes, les dirige même. Il s’appuie sur son expérience, son sens de l’observation aiguisé alors qu’il jouait du piano dans les bars de jazz, et, une décennie avant L’Aile ou la Cuisse, laisse déjà transparaître ses penchants de fin gourmet. Un régal.