Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Scène d'ouverture : deux bandes rivales s'affrontent dans un hangar désaffecté à coups de planches, de clous et de poings. C'est West Side Story avant l'heure, sans la couleur mais avec la force de gros plans ou de plongées superbes. La tension va crescendo, et Siegel filme avec justesse ces adolescents minés par le désœuvrement, l'impuissance des adultes dépassés. Il tourne la quasi totalité des séquences dans un décor unique, en fait un oppressant huis clos entre un appartement miteux, un bout de trottoir minable et une impasse sordide. Siegel prouve qu'il est un extraordinaire directeur d'acteurs, entre la candeur de Sal Mineo, décidément abonné aux rôles de gosses paumés, qui sort juste de La Fureur de vivre, le futur réalisateur Mark Rydell dans le rôle de Lou, au rire de fou, et surtout la fébrilité et la haine rentrée de John Cassavetes, dans son premier vrai rôle au cinéma, dont le charisme éclate littéralement sur l'écran.