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L’Aile ou la cuisse marque le retour de Louis de Funès après trois ans loin du grand écran pour cause d’infarctus – une éternité pour cet hyperactif de la comédie. Visage amaigri, émoussé, le fin gourmet vit un supplice de Tantale devant les plats qui défilent d’une scène à l’autre. Peu importe, il s’investit pleinement dans son rôle, toujours en verve, toujours avec le même plaisir de jouer les irascibles. Mais son jeu, plus nuancé, gagne en profondeur, en douceur. Avec Coluche, dont la candeur rappelle évidemment celle de Bourvil, il forme un duo étonnant, et, surtout, passe un relai plus que symbolique, émouvant, à une nouvelle génération, incarnée également par Claude Zidi derrière la caméra. Le tandem fonctionne, les gags s’enchaînent, la sauce prend, et on se régale. Pamphlet alerte contre la société de consommation, contre l’alimentation industrielle et le « progrès » (mention spéciale à Julien Guiomar/Tricatel, odieuse crapule), L’Aile ou la cuisse, derrière la comédie caricaturale, laisse poindre, dans l’œil de Louis de Funès, dans le sourire de Coluche, quelques éclairs de tendresse et de poésie, qui viennent parfaire la recette.