Avec James Faulkner, Anna Mouglalis, Gérard Watkins, Valérie Dréville.
À la demande d'un vieux milliardaire, le célèbre détective privé de la côte Ouest américaine, Lew Millar, revient en France.
Rencontre animée par Gabriela Trujillo.
« Faut-il qu'il m'en souvienne, comme disait l'autre ? Il était parti de Los Angeles le dimanche matin. Il n'était pas venu à Paris depuis vingt-cinq ans. Plus tard, quand il m'a raconté l'histoire, c'était bizarre. Il parlait comme si tout ça était arrivé à quelqu'un d'autre... » (Le Loup de la côte Ouest)
À la suite de la projection du Loup de la côte Ouest d'Hugo Santiago, présenté par Anna Mouglalis.
Auteur, depuis 1998, d'une œuvre en plusieurs volumes placée sous le sceau de l'autobiographie et parue intégralement aux éditions P.O.L, Santiago Amigorena est aussi réalisateur, producteur et scénariste. Il a collaboré à l'écriture de plusieurs films (Les Gens normaux n'ont rien d'exceptionnel de Laurence Ferreira Barbosa, Le Péril jeune de Cédric Klapisch, Tokyo Eyes de Jean-Pierre Limosin...), et en particulier au scénario du Loup de la côte Ouest d'Hugo Santiago.
Gabriela Trujillo, écrivain, essayiste et historienne du cinéma, a longtemps travaillé à la Cinémathèque française, a dirigé la Cinémathèque de Grenoble ainsi que son festival de court métrage. Elle se consacre désormais à l'écriture et l'enseignement.
Dans ce polar sophistiqué, tortueux comme un labyrinthe borgésien, Anna Mouglalis est Maï, fille d'un officier mort à Saïgon et ami de Millar. Elle revient sur sa collaboration avec le cinéaste argentin, quelques mois après sa disparition : « Hugo Santiago, avec qui je suis devenue très amie, avait cotoyé Robert Bresson ; il travaillait "à l'intonation". Il me demandait de reproduire son intonation à lui, donc celle d'un vieil Argentin qui parlait français avec un accent. Je me suis mise à le faire. C'est très particulier le jeu que j'ai dans le film. J'accepte d'être accompagnée, quand on me guide comme cela. Je pense qu'il n'y a pas que le réalisme. Il y a plein de façons de créer un instant, de créer une fiction. » (postapmag.com, 2018)