Près de l'Arctique, au large de Terre-Neuve et du Groenland, Jean-Daniel Pollet sur commande du Syndicat des Morutiers filme la vie d'un bateau de pêcheurs de morues.
Avec Claude Melki, Costas Ferris.
Une communauté de jeunes gens traverse non sans déboires un plateau désolé des Causses.
« Le Sang rejoue l’utopie du Living Theater, compagnie théâtrale fondée en 1947 et vantant la création collective, la libération des corps et la contre-culture. Seulement, on l’a dit, le bonheur est dangereux, l’utopie mortelle : Léon se noie dans la danse, comme Tobias dans Tu imagines Robinson se noie dans la mer, croyant y trouver la liberté. La leçon est donc terrible : l’évasion est une illusion mortelle. » Stéphane Bouquet
Film susceptible de heurter la sensibilité de certains spectateurs.
« C’était une époque où j’avais peu de travail. Il fallait faire un film avec Serge Lalou qui montre la vie des morutiers. L’intéressant pour moi a été le constat de ce qu’était la vie à bord de ces bateaux. C’est l’usine Renault en pire ! Les commanditaires voulaient un film qui, entre autres buts, poussent les gens à s’engager comme morutiers. Il m’était moralement impossible de faire cela. Pour le commentaire, j’ai utilisé des interviews de marins que j’avais faites sur le bateau, pendant la traversée. C’est le seul film que j’ai fait que l’on puisse rapprocher d’un reportage, mais comme je choisissais les plans que je voulais tourner comme s’il s’agissait d’une fiction, il ne peut s’agir d’un simple documentaire. C’est la transmission d’une réalité effrayante. » Jean-Daniel Pollet