Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Copie 35mm de la Cinémathèque de Toulouse.
Troisième film de Don Siegel, souvent estampillé série B, Ça commence à Vera Cruz se refuse à toute étiquette, et rebondit allègrement entre aventure, comédie et film noir. Tout en allant piocher dans de belles références (Ramon Novarro, clin d'œil au muet, ou le couple Jane Greer/Robert Mitchum de La Griffe du passé, sommet noir de Tourneur), Don Siegel s'amuse à enchaîner les clichés pour mieux les dégommer. Raillant à la fois les familles nombreuses mexicaines et la complexité de la langue anglaise. Filmant une traditionnelle bagarre finale, mais, ingénieuse idée, dans la pénombre. Centrant son intrigue sur une inévitable course-poursuite en voiture, mais installant une femme derrière le volant. « Nous avons fait ce film uniquement parce que Robert Mitchum était en prison pour usage de stupéfiants, et que le studio devait prouver qu'il l'employait légitimement » déclarera plus tard le cinéaste. La production est fauchée, Mitchum atteint des sommets de désinvolture, et quelques raccords manquent de précision, mais peu importe : Siegel saisit parfaitement la lumière et la chaleur écrasante du Mexique, installe un rythme précis, nerveux. Et offre un film léger et drôle.