Plan Vigipirate Urgence attentat
En raison des ralentissements liés aux contrôles de sécurité à l’entrée du bâtiment, nous vous conseillons d’arriver 30 minutes avant le début de votre séance, les retardataires ne pouvant être acceptés en salle. Nous vous rappelons que les valises et les sacs de grande taille ne sont pas acceptés dans l’établissement.
« Victory leads to peace. Sometimes. Sometimes not ». Sur le ton de l'avertissement, la voix off soutient le montage qui alterne images de souffrance et défilés militaires, cadavres et discours enflammés des nazis. Le jugement est implacable, pas de place pour le pardon, un seul mot d'ordre, la méfiance. Le propos dénonce l'aspect tentaculaire de l'idéologie hitlérienne, joue sur la peur, la graine semée dans les jeunes têtes blondes. C'est violent, c'est impitoyable, c'est un témoignage à chaud, de la « propagande blessée », c'est l'instantané de toute une génération traumatisée. Ce sont dix-sept minutes quasi brutes, essentiellement des images d'archives, dont le ressort est l'accumulation, la répétition, comme une aiguille d'horloge qui referait indéfiniment le tour du cadran. Des plans de quelques secondes chacun, montés avec intelligence par Don Siegel. Entre ressentiment, haine, discours sur la politique américaine émergente, le film, dont la morale est glaçante – une guerre n'est jamais vraiment finie –, reçut en 1946 l'Oscar du meilleur court documentaire.