Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Portés par le succès de leur première collaboration, Little Annie Rooney, Mary Pickford et William Beaudine annoncent en août 1925 leur nouveau projet, dont le tournage est prévu aux studios Pickford-Fairbanks d'Hollywood. À la fois épique et mélodramatique, Sparrows suit le destin d'enfants séquestrés dans une ferme perdue de Louisiane. On y retrouve une atmosphère de conte, dans cette variante du Petit Poucet où la forêt est transfigurée en marais, les loups en alligators et l'ogre en sables mouvants. Pour échapper à son sort, la fratrie, recomposée autour de l'aînée Molly, devra s'extirper de la boue, s'agripper aux branches instables, contourner des eaux grouillantes. Entre l'absence durable de ciel et un sol fangeux où tout s'enlise, les répits sont de courte durée pour la troupe de moineaux. À 33 ans, Mary Pickford interprète une dernière fois, de manière étonnamment convaincante, une adolescente. Mais c'est bien en tant qu'adulte, productrice intransigeante, qu'elle entre en conflit avec Beaudine : le réalisateur ne supporte plus les pressions de la United Artists et quitte le plateau avant la fin du tournage. Dans la presse, des révélations romancées, à l'instar d'un storytelling, accompagnent la promotion du film. Il y est question des dangers encourus par les enfants, ou du désir du couple Pickford-Fairbanks d'adopter Mary Louise Miller, qui incarne le bébé kidnappé. Sparrows sortira finalement en septembre 1926, en exclusivité, à Paris en même temps qu'à New York.
Mehdi Taïbi