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Film restauré par le MoMA grâce aux soutiens de la Louis B. Mayer Foundation, RT Features, la Film Foundation et le Celeste Bartos Preservation Fund.
Les cinéphiles du monde entier doivent une fière chandelle à Mary Pickford. C'est en effet grâce à elle qu'Ernst Lubitsch, réalisateur de superproductions historiques en Allemagne, devient l'un des génies de la comédie romantique américaine. En 1922, elle le fait venir à Hollywood pour réaliser une version de Faust. Abandonné devant l'opposition de la mère de Mary, le projet est remplacé par une adaptation de Don César de Bazan. La pièce française de 1844 signée Dumanoir et D'Ennery est d'ailleurs également transposée à l'écran la même année, avec Pola Negri en vedette (The Spanish Dancer, de Herbert Brenon). Le tournage de Rosita est particulièrement conflictuel entre Pickford et Lubitsch. La star rappelle constamment à son metteur en scène qu'elle est aussi productrice, et que les décisions finales lui appartiennent. Cette bataille d'égos amène Pickford à déclarer avec amertume : « C'est le pire film que j'aie jamais fait, sans exception. » Grâce à la magnifique restauration réalisée par le MoMA en 2017, il est désormais possible de réévaluer Rosita avec impartialité. Les qualités artistiques de la production sont impressionnantes, les gigantesques et magnifiques décors réalisés par Svend Gade et William Cameron Menzies sont éclairés avec raffinement par le chef opérateur Charles Rosher. Et pour Variety, Rosita « restera dans l'histoire du cinéma comme le film qui a fait de Mary Pickord une actrice véritable, ou tout moins qui l'a révélée comme telle ».
Christine Leteux