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Film restauré par l'Academy Film Archive et la Film Foundation avec le soutien de la George Lucas Family Foundation.
Au début des sixties, le système du monopole des studios disparaît pour donner naissance au Nouvel Hollywood. La bonne étoile à suivre est Roger Corman : progressivement réalisateur de cinéma d'exploitation fauché pour drive-in puis producteur influent, il se permit d'être promoteur de jeunes talents, comme Scorsese, Lucas ou encore Coppola. Il était donc tout naturel que la George Lucas Family Foundation se préoccupe de restaurer les couleurs Pathécolor et le ColorScope du gothique flamboyant et populacier Masque de la mort rouge. Après les succès de Usher et du Pendulum, toujours associé au scénariste Richard Matheson et au directeur artistique Daniel Haller, Corman continue le « cycle Poe » (8 films au total entre 1960 et 1964) avec le désormais petit classique Masque de la mort rouge, qu'il tourne en Grande-Bretagne en cinq semaines (au lieu des deux en vigueur) avec l'acteur fétiche de la série, Vincent Price. Au contraire de la recherche horrifique angoissée et esthète des productions Hammer, Corman assume la parodie, la grimace, l'outrance chromatique. Est-ce que Corman avait en tête la belle séquence unique Technicolor du Phantom of the Opera pour trouver le bon rouge ? Est-ce que Nicolas Roeg (alors 21 ans, chef opérateur débutant) se souvint de ce même vermillon pour son Don't Look Now ? Amusant, Le Masque de la mort rouge fut montré la première fois en France en 1965 lors d'une rétrospective Corman à la Cinémathèque française, organisée par Robert Benayoun.
Émilie Cauquy