Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Restauré en 2019 par le Centro sperimentale di cinematografia-Cineteca Nazionale au laboratoire numérique de la Cineteca Nazionale et au Studio Emme à Rome à partir d'internégatif de conservation de 1979, issu d'une copie nitrate tintée, aujourd'hui disparue.
Cinquième film de Mario Bonnard en tant que réalisateur, et adapté du roman éponyme de Nathaniel Hawthorne (1860), Le Faune de marbre est une entreprise cinématographique ambitieuse. Bonnard tente de traduire à l'écran la complexité psychologique des personnages, en ajoutant un prologue qui retrace le passé de Maria, et explique le contexte de l'intrigue : le Grand Tour, voyage effectué en terre du sud par de jeunes aristocrates nord-européens en vue de parfaire leur éducation culturelle.
Le film est salué pour ses remarquables prises de vues en décors naturels. Le départ de la princesse Maria à Rome offre au réalisateur l'occasion de filmer les plus célèbres monuments de la capitale italienne : le Colisée, les musées du Capitole ou encore la basilique Saint-Pierre. Malheureusement, l'unique copie encore existante du film est incomplète, et il manque tout le deuxième acte. C'est notamment durant cette partie que la princesse Maria, sous le nom de Myriam, arrive à Rome et en découvre la beauté. Malgré cette lacune, les séquences tournées en extérieur subliment l'errance de l'héroïne dans les méandres de son malheur. Car l'ombre de son passé la poursuit jusque dans la Ville éternelle, là où elle aura connu le beau Donatello, dont le visage rappelle le Faune de Praxitèle.
Maria-Assunta Pimpinelli et Clément Lafite